C’est à partir de ce paradoxe que l’auteur évoquera le lien entre les faits historiques et l’imagination du romancier, alors même qu’un écrivain participe également au « roman national ». Ayant souvent traité le thème des Première et Seconde Guerre mondiale et celui de la Résistance, elle observe, ainsi que le disait Clémenceau, qu’« on ne ment jamais autant qu’en amour, à la chasse et à la guerre… ». Elle évoquera aussi son dernier roman, Les filles de la Section Caméléon, l’histoire de l’un des ateliers de camouflage de l’armée, entre 1915 et 1918 à Amiens, où ne travaillaient que des femmes, employées à « tromper l’ennemi ». Un mensonge érigé en stratégie militaire, qui tombera dans le plus grand des mensonges, celui de l’oubli.